Le président de la Commission nationale de lutte contre le terrorisme, Mokhtar Ben Nasr, a proposé mercredi l’établissement d’une liste nationale incluant les individus et les organisations en rapport avec le terrorisme et le gel de leurs fonds et ressources économiques en application des sanctions financières prévues par les structures onusiennes spécialisées.

Ben Nasr, qui s’exprimait à l’ouverture d’un atelier de travail sur la prévention du radicalisme violent, a mis l’accent sur le danger que représentent les organisations terroristes et les idéologies violentes pour les valeurs de la démocratie, de la paix, de la justice, de la dignité ainsi que pour les droits de l’Homme.

Réalisé par la Commission en collaboration avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et la Suisse, ce projet de prévention du radicalisme violent prévoit la mise en place d’approches de développement qui prennent en considération les droits de l’Homme, a-t-il souligné.

Ce workshop, a-t-il ajouté, se veut une occasion pour renforcer le partenariat entre les structures onusiennes en Tunisie et les ministères en matière de prévention de ce phénomène.

L’un des principaux partenaires qui ont accompagné la création de la Commission nationale de lutte contre le terrorisme, a-t-il tenu à rappeler, le système des Nations Unies en Tunisie a contribué pleinement à la définition de mécanismes communs pour mettre en application les plans d’action sectoriels de la stratégie nationale de lutte contre le terrorisme et la mise en place d’un cadre juridique pour mieux encadrer les victimes des attentats terroristes.

Au cours de cette rencontre, Ben Nasr s’est félicité de la création de la Commission nationale de lutte contre le terrorisme qui, a-t-il dit, représente un mécanisme institutionnel important à même de permettre de jouer un rôle stratégique de coordination, de sensibilisation et de consultation dans le domaine de lutte contre le terrorisme.

Ce mécanisme, a-t-il expliqué, repose sur une approche préventive sociétale globale qui engage, à la fois, le citoyen, les appareils de l’Etat, le secteur privé et la société civile.

Présent à cet atelier de travail, le coordinateur des Nations Unies et représentant du programme des Nations unies pour le développement (PNUD), Diego Zorrilla, a souligné que 14 bureaux et mécanismes relevant de l’Organisation des Nations Unies en Tunisie travaillent en collaboration avec les autorités officielles tunisiennes pour élaborer une approche globale de lutte contre le radicalisme violent sur la base du système des droits de l’Homme.

Il a également mis l’accent sur l’importance de la coordination entre les différentes parties intervenantes pour élaborer une stratégie de lutte contre le terrorisme, à travers la mise en place de mécanismes de prévention et l’établissement d’un système législatif à cet effet.