Tunis – Présidentielle : Non BCE, rien n’est acquis d’avance…

tunisie-wmc-bce-marzouki-tour-elections-2014.jpgLe principal inconvénient de la démocratie par les urnes est qu’une voix devient un nombre parmi tant d’autres, et les nombres sont corvéables et malléables à merci…

Le scenario n’était pas difficile à imaginer et l’inconvénient des sondages à la sortie des urnes permet de donner des tendances de l’évolution des sondages. Et comme un jeu où des dirigeants dans l’ombre manient des vannes, on peut dire sans trop se tromper que BCE était président DIMANCHE jusqu’à 16h, heure à partir de laquelle le gourou aux aguets changea encore une fois le fusil d’épaule et lâcha ses troupes vers les urnes pour sauver le soldat MMM… Encore une fois, le gourou a démontré que MACHIAVEL était un enfant de chœur.

La manipulation a cette fois réussi car il s’agissait d’un seul homme à sauver, car pour les législatives c’était quasiment impossible vu le nombre de candidats; mais le mal est fait et aujourd’hui tout le monde a étalé ses cartes et la campagne a commencé avant même de commencer.

Et dans cette campagne, il y a déjà un fait qui est clair : qu’il gagne ou qu’il perde et quoiqu’on pense de lui, MMM est devenu incontournable politiquement, et il ne s’agit en aucun cas de le négliger ni de négliger la maigre équipe qui l’entoure et le défend bec et ongles sortis; en utilisant tous les moyens dont ils disposent et notamment la puissance financière de son protecteur et maître dont l’objectif n’a jamais changé d’un iota: utiliser un soi-disant protecteur des droits de l’Homme et symbole de la démocratie pour effacer un pays de la carte; pays dont la société civile résiste mais avec de moins en moins d’énergie et de force; vu qu’avec le même nombre de dinars dont ils disposent leur couffin se vide de plus en plus.

Une analyse du tableau des résultats et de la probabilité de déplacement des voix vers l’un plutôt que vers l’autre montre que tout va se jouer sur le fil du rasoir d’autant plus que, hélas, les représentants de BCE semblent tous tomber dans le piège de l’illogisme politique mis en place par leurs détracteurs. Car ce que beaucoup de ces éminents et respectables personnages ne semblent pas encore comprendre, c’est que beaucoup ne vont pas voter pour MMM ils vont voter contre BCE uniquement par pic contre ces nidaistes qui semblent tous être aisés, et aussi pour une série de raisons dont nous énumérons quelques-unes.

– D’abord et surtout le refus de BCE d’affronter MMM lors d’un débat télévisé est, d’après moi, une erreur stratégique que ce dernier ne va pas manquer d’exploiter à fond en utilisant les moyens les plus sordides pour rester à CARTHAGE.

– D’autres n’aiment pas le mépris affiché par certains délégués bien en chair de BCE et toujours bien mis envers les pauvres représentants du «NO-TIE-MAN» sur les plateaux de télé -les Algériens définissent ce phénomène par un très beau mot «la HOOGGRA», et ça fait des voix en moins.

– L’histoire ne joue toujours pas en faveur de BCE et le maigre soutien que lui apportent des suppôts de l’ère ZABA lui causent plus de tort que de bien et lui feront perdre des points.

– La majorité de ces gens n’espère plus rien de rien alors que, que ce soit X ou Y, ce n’est pas leur problème et d’ailleurs et trouvent en MMM l’image du pauvre qu’ils sont en train de devenir.

D’après moi, la principale erreur de communication de l’équipe de MMM est d’insister jusqu’à l’indécence sur l’âge de BCE. Nous ne sommes pas encore en AFRIQUE où le terme sage rime avec âge, mais hélas rime aussi avec rage!