Innovation & Invention : Besoin encore et encore d’audace

Par : Autres

Innovation & Invention
Besoin
encore et encore d’audace

 

Alors que les
résultats du XIIIème concours national de l’invention et de l’innovation
viennent d’être rendus publics, les regards se tournent naturellement vers
ce que les chefs d’entreprises ont fait de ces nouveaux produits durant
toutes ces années. Au constat, il n’y a pas de quoi se gonfler le torse de
fierté.

Comme à chaque fin d’année, depuis 1992, l’initiative lancée par feu Béchir-Salem Belkhiria (dit BSB) se fait l’écho de l’esprit créatif de
quelques uns de nos concitoyens talentueux. Le millésime 2004 n’a d’ailleurs
rien à envier aux éditions précédentes puisque sa moisson compte l’invention
d’une nouvelle technique d’hémodialyse pour les insuffisants rénaux, d’une
centrale d’alarme à distance, de la numérisation d’une partie du processus
de moulage, de la mise en service d’une bactérie pour le traitement des eaux
usées, d’un procédé d’identification digitale…

Des dizaines d’inventions ont ainsi vu le jour et si certaines font à peine
la différence, d’autres peuvent être considérées comme de réelles percées
capables d’occuper une niche particulière du marché mais, bien sûr, cela est
impossible sans industrialisation. Jetez un coup d’œil sur les annales de
l’Histoire et vous constaterez que c’est grâce aux industriels que les
inventions ont vu le jour ; qu’il s’agisse des automobiles, des ascenseurs,
des fours à micro-ondes, des ordinateurs, des avions, des GSM… ou de quelque
produit vedette que l’on voit tous les jours. Il faut seulement se rappeler
que tous ces produits sont constitués de centaines de petites inventions qui
en font les succès d’aujourd’hui.

Paradoxalement, la très grande majorité de nos chefs d’entreprises ne
semblent pas s’intéresser au fruit de nos inventeurs, se refusant à y voir
de réelles opportunités alors que tous les pays développés sans exception
ont fait de cette relation entreprise/inventeur une condition vitale de
subsistance. Il nous faut pourtant voir la vérité en face ; celle que nos
entreprises ne passeront jamais au premier rang du marché sans scruter par
le détail ce vivier de l’avenir et sans parier sur telle ou telle invention.
«De l’audace, encore de l’audace et toujours de l’audace», disait Danton
au XVIIIème siècle. Son adage fut repris par Patton à la seconde guerre
mondiale et tous deux ne voulaient qu’une seule chose : survivre !
 



Maryam OMAR

 

05- 01 – 2005 ::
07:00

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