Organisation d’entreprise : La réactivité est-elle vraiment possible ?

Par : Autres

Organisation d’entreprise
La réactivité est-elle vraiment possible ?

 

Les patrons
Tunisiens sont-ils vraiment capables de contourner l’un des handicaps les
plus graves pour l’entreprise : le manque de réactivité ? On serait tenté de
le croire si l’on s’en tient à l’enquête menée en 2004 par le Pr Mohamed
Frioui (FSEG Tunis) auprès de 83 entreprises ; car ses résultats démontrent
clairement que les patrons sont convaincus que la réactivité est vitale pour
l’entreprise au niveau du produit (plus de 97%), du processus (près de 90%)
et du métier (près de 80%).

Seulement, il faut comprendre que les entreprises impliquées appartiennent
au haut du panier, là où la plupart des principes managériaux sont
religieusement suivis. Flux tendu, gestion par objectif, comptabilité
analytique, partenariat stratégique, système d’information intelligent…
autant de jalons qui se trouvent à la base de toute approche réactive
réaliste.

Mise à part cette élite, quelles sont les entreprises qui ont les ressources
(taille critique, encadrement, fonds…) qui leurs permettent d’instituer, puis
d’améliorer en permanence, les quatre grands éléments de la créativité ? Car
il leur faudra s’investir à fond en la matière avec, en premier lieu, un
système d’information qui les rende capables d’anticipation, de vision et de
monitoring. Et puis un système d’organisation qui encourage la
décentralisation et pratique le “delayering”. En troisième lieu, instituer un
comportement basé sur la volonté de changer et la responsabilisation de tout
le personnel. Enfin, un système de veille attentif au marché, à la
concurrence, à la technologie et ayant la faculté d’anticiper les tendances.

La réactivité, question de vie ou de mort en cette ère de plus en plus
mondialisée, bute ainsi sur des questions d’ordre pratique pour nombre de
nos entreprises. Mais il est impossible de ne pas faire face et une
réflexion sérieuse urgente devrait être mise en branle. Peut-être
pourrait-on commencer par examiner ce que le système des consortiums
pourrait apporter à ce dilemme.



Maryam OMAR

 

23- 12 – 2004 ::
08:00

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