Il est urgent d’affiner la stratégie nationale de l’économie sociale et solidaire en Tunisie

Le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Samir Taieb, a appelé, mercredi 27 septembre, à enrichir le draft de la stratégie nationale de l’économie sociale et solidaire en Tunisie.

Lors de la clôture de la conférence sectorielle de “l’économie sociale et solidaire dans l’agriculture et la pêche”, en présence du représentant du projet de la promotion de l’agriculture (ProAgri), relevant de la coopération technique allemande, Taieb a indiqué que la Tunisie parie sur la mise en place d’une économie sociale en vue de booster le développement local et réduire les écarts économique et social entre les régions et catégories, d’autant plus que le pays dispose de plus de 3 mille groupements de développement agricole et 284 mutuelles de services agricoles ainsi que de 18 coopératives de production agricole.

Selon lui, l’économie sociale et solidaire vise la mise en place d’un plan de développement basé sur les critères de la bonne gouvernance et la reprise des relations entre les structures productrices et les secteurs public-privé ainsi que le partage de la responsabilité dans la planification, l’exécution et l’évaluation.

Le ministre rappellera que l’Organisation des Nations unies (ONU) considère l’économie sociale et solidaire comme le moyen idoine permettant d’atteindre les objectifs de développement durable à l’horizon 2030.

Le ministre a appelé les agriculteurs et pêcheurs ainsi que la femme en milieu rural à s’organiser au sein des entreprises de l’économie sociale et solidaire, telles que les coopératives des services agricoles et les groupements de développement dans le secteur agricole et de la pêche dans l’objectif de réduire le coût de la production et valoriser les produits du terroir.

Taieb a proposé de préparer un programme pour l’exploitation des terres domaniales agricoles, d’employer les agriculteurs et les jeunes techniciens dans le cadre des coopératives de la production agricole et de soutenir les coopératives centrales opérant dans le secteur des céréales et semences en les aidant à surmonter les difficultés structurelles et financières entravant leurs activités.