Un document relatif à l’exécution du Budget de l’Etat au cours du premier semestre 2017 révèle une hausse de 62,4% des ressources d’emprunt par rapport à la même période de l’année 2016.

A fin juin 2017, la Tunisie est parvenue à mobiliser des crédits dont le montant s’élève à environ 5,3 milliards de dinars sur un total prévu pour toute l’année 2017 d’environ 8,5 milliards de dinars. Par contre, la croissance des ressources propres de l’Etat n’a pas dépassé les 4,6%, soutenue par la progression des recettes fiscales de 15,1% (sans compter la contribution conjoncturelle) pour se situer à 10,6 milliards de dinars, alors que les recettes non fiscales ont atteint 724 MDT, précise le même document.

Quant à l’impôt sur revenu, il a augmenté de 7,4% contre une progression de l’impôt sur les sociétés de 68,3%.

De même, les taxes douanières ont progressé de 8,9% et les droits de consommation ont augmenté de 10%. Les services du ministère des Finances ont enregistré une hausse de 7% des recouvrements des dettes, lesquelles (dettes).

Les dettes sont réparties entre dettes fiscales (408,7 MDT) et dettes non fiscales (51,2 MDT).

Le même document présenté lors du dernier conseil des ministres (31 juillet 2017), a révélé que le rendement des services de contrôle fiscal a progressé au cours du premier semestre 2017 de 40% pour se situer à 993,8 MDT.

S’agissant des dépenses, elles ont augmenté de 17,9% pour atteindre 16,6 milliards de dinars, contre 14,1 milliards de dinars au cours de la même période de 2016.

Les dépenses de gestion ont évolué de 10% (passant de 9,2 milliards de dinars à 10,1 milliards de dinars), et celles de développement ont augmenté de 8,9% (passant de 2,3 milliards de dinars à 2,5 milliards de dinars, entre juin 2016 et juin2017).

Le remboursement de la dette publique a augmenté de 46,8% pour passer de 2,5 milliards de dinars au cours du premier semestre 2016 à 3,6 milliards de dinars au cours du premier semestre 2017.

S’agissant des dépenses consacrées aux salaires, le document révèle un taux de consommation de 55,6% (une hausse relativement importante par rapport à la moyenne de 6 mois, soit 50%/). Cette hausse est expliquée par le transfert, depuis le début de l’année, de 80% des primes salariales des entreprises et des représentations diplomatiques (680 MDT), outre l’inscription d’une tranche des dépenses salariales relatives à l’année 2016 dans l’exercice 2017 (370 MDT).

Concernant les dépenses de compensation (2,5 milliards de dinars), le taux de consommation a atteint, jusqu’à fin juin 24,3% (658 MDT), contre 42,5% au cours de la même période de 2016.

Le taux de consommation des produits de base (1,6 milliards de dinars) est estimé à 27,5% contre 46,3% au cours de la même période de 2016. En revanche, près de 350 MDT ont été débloqués pour les hydrocarbures qui représentent une valeur de 650 MDT. Le taux de consommation du secteur du transport (450 MDT) a atteint 48,5% contre 48,1% auparavant.

Le budget de l’Etat au titre de l’exercice 2017 est fixé à 32,4 milliards de dinars.