Affaire en justice contre Tunisie Valeurs : L’intermédiaire en Bourse s’explique

Suite à la polémique qui a fait le tour de certains médias sur des soupçons de délits de sortie illégale de devises impliquant l’intermédiaire en bourse Tunisie-valeurs et son ancien patron Fadhel Abdelkefi, actuel ministre du développement et des finances, Tunisie-valeurs a publiée une mise au point sur cette affaire en justice.

“En 2007, Tunisie Valeurs a sollicité et obtenu des autorités marocaines l’autorisation de s’installer en tant qu’intermédiaire en Bourse sur le marché de Casablanca. Parallèlement, elle a obtenu l’autorisation de la Banque centrale pour transférer 950.000 DT en vue de souscrire au capital initial de sa filiale dénommée INTEGRA BOURSE.

En même temps et en vue de lui assurer le maximum de chances de succès, nous y avons installé notre système d’exploitation VALORIX. INTEGRA BOURSE a démarré son activité en 2007.

Sur ces entrefaites, la crise financière internationale a éclaté et le marché boursier de Casablanca s’est fortement contracté. A la suite de quoi, et en dépit des efforts déployés, INTEGRA BOURSE a enregistré quatre exercices déficitaires (2007-2010).

Ceci nous a conduit à décider de nous retirer du Maroc.

Mais auparavant et en vue de respecter les normes prudentielles en vigueur au Maroc et de prévenir un retrait de l’agrément, nous avons effectué deux augmentations de capital en numéraire après accord de la Banque Centrale pour un total de 1.150.000 DT et une augmentation de capital en nature qui a consisté dans une première étape à inscrire la créance représentative du système d’exploitation VALORIX au débit de la filiale puis de l’incorporer au capital de celle-ci.

Le montant correspondant a été évalué par les commissaires aux apports à 250.000 DT. Les procès verbaux de ces opérations ont été dument transmis à la Banque Centrale qui a indiqué que la conversion de la créance en capital est une opération de compensation nécessitant une autorisation préalable et nous a invité à la régulariser. Ce qui a été fait.

Comme il est d’usage en ces matières, la Banque centrale a saisi la Direction des Douanes qui nous a demandé des explications, que nous avons fournies le 10 décembre 2013.

Depuis, nous n’avons plus entendu parler de ce sujet jusqu’à ce qu’il soit venu à notre connaissance l’existence d’un jugement en première instance par contumace à l’égard duquel nous avons immédiatement interjeté appel en date du 10 Août 2017. Enfin, il convient d’indiquer que nous avons cédé cette filiale en avril 2014 et rapatrié 1.420.611,464 DT alors que nous y avons investi, comme indiqué, 2.100.000 DT en numéraire et 250.000 DT en nature soit un total de 2.350.000 DT”.