Dans son numéro du dimanche 25 juin 2017, le journal américain “The New York Times” a consacré un article à la lutte anticorruption en Tunisie, mettant en exergue la détermination du gouvernement tunisien à venir à bout de ce fléau.

Le journal écrit que cette campagne, qui a démarré, effectivement, le 23 mai dernier par l’arrestation d’un des “plus grands barons de la contrebande”, Chafik Jarraya, a bénéficié d’une large popularité auprès des Tunisiens, conscients des incidences de ce fléau sur les divers secteurs d’activité et inquiets de l’écart qui se creuse entre riches et pauvres.

Le journal cite une récente étude de l’Institut républicain international (IRI) qui note que 89% des Tunisiens jugent mauvaise la situation économique dans le pays et que 85% estiment que la solution réside, inéluctablement, dans la lutte anticorruption.

Le quotidien new-yorkais fait observer que la corruption en Tunisie a touché les différents domaines y compris le secteur public et affecté les médias, la politique, la magistrature, la sécurité et la douane.

Le journal fait, également, référence à ce qu’il qualifie de “démocratisation de la corruption” qui, avant 2011, était limitée aux cercles du pouvoir.

Les pertes financières attribuables à la corruption et à l’absence des mécanismes de gouvernance dans les marchés publics, s’élève à environ 1 milliard de dollars, soit près de 2,4 milliards de dinars, indique le média américain, en se basant sur les statistiques de l’Instance tunisienne nationale de lutte contre la corruption.

The New York Times évoque dans son article “l’échec des gouvernements successifs post révolution” en matière de lutte contre la corruption malgré la confiscation des biens de l’ancien président et de ses proches et la saisine de la justice dans 459 affaires.

Par ailleurs, le journal a abordé la visite prévue début juillet par Youssef Chahed aux Etats-Unis d’Amérique pour examiner les moyens d’impulser les investissements américains en Tunisie et d’intensifier la coopération sécuritaire, en plus des questions d’ordre financier.