Après Lusaka, Tunis abrite la 2ème conférence «Le Panafricanisme aujourd’hui»

La deuxième conférence Panafricaine qui aura lieu à Slimène Erriadh, Tunisie, du 30 juin au 2 juillet, se penchera sur un certain nombre de problématiques auxquelles fait face le continent. Au cœur de l’engagement des mouvements populaires, estudiantins et sociaux, se trouvent les défis imposés par le système oppressif du capitalisme dont le dernier développement, le néolibéralisme, a ravagé nos peuples pendant plus de 30 ans.

Cette conférence «Le Panafricanisme Aujourd’hui» poursuit le travail réussi lors de la première conférence qui a eu lieu à Lusaka (Zambie) du 25 au 27 mars 2016, et porte sur le thème: «Construire une plateforme socialiste plus solide pour l’Afrique» avec des participants d’organisations progressistes et de groupements régionaux de 39 pays de 5 continents.

Nous croyons qu’un nouvel ordre mondial serait possible grâce aux principes socialistes après l’échec du régime impérialiste. Nous sommes certains que ce processus d’articulation et de débat international est fondamental et que l’articulation internationale aux Amériques, en lutte depuis des années, ne suffit pas pour faire face au pouvoir destructeur du capital ainsi que des politiques néolibérales.

L’oppression du régime capitaliste ainsi que l’exploitation ont été révélées depuis des années. Il est temps, maintenant, pour que la majorité des classes ouvrières et paysannes s’approprient les moyens de production. La solidarité internationale ainsi que l’orientation de gauche sont une manifestation de la capacité des classes ouvrières à résister à ce système oppressif et dominant.

Durant les dernières élections au Royaume-Uni, la base du Parti Travailliste s’est élargie aux dépens de celle des conservateurs grâce à son orientation socialisante. Ceci est une affirmation que le programme de l’extrême droite est en train de perdre le soutien et la confiance populaires. Ce développement nous donne de l’élan et nous encourage davantage, vu que nos luttes sont enracinées dans une vision idéologique socialiste et que celle-ci est l’unique option viable pour la classe ouvrière.

Les luttes, au cours des 10-15 dernières années, contre le système actuel se sont multipliées et nos voix sont devenues plus puissantes et nos rangs plus organisés. Nos rencontres successives et notre engagement croissant nous ont permis d’observer de façon consistante que l’impérialisme, poussé par les bourgeoisies à travers le capital financier ainsi que les sociétés transnationales, ne cesse d’entreprendre des actions toujours plus sophistiquées pour maintenir le statu quo. Cela se fait aussi d’une manière de plus en plus agressive, afin de réaliser des taux de profit toujours plus élevés à travers les attaques des politiques néolibérales. Ces attaques continues contre les classes laborieuses ont abouti à l’appropriation des ressources naturelles et des sources d’énergie ainsi que l’affaiblissement des droits sociaux et la création d’un système légal international pour maintenir en place leur domination politique et économique.

La conférence de Lusaka a attiré des participants de 21 pays africain avec des invités spéciaux de l’Amérique Latine et des Caraïbes, de l’Inde et des Afro-Américains des Etats-Unis.

Depuis, l’Ecole Nkrumah en Afrique du Sud a été créée pour assurer une formation politique et idéologique ainsi qu’une éducation populaire sur le continent africain et parmi la Diaspora. Ceci fut le résultat des résolutions de Lusaka, qui ont aussi mis l’accent sur la formation des individus et des mouvements progressistes.

Nous sommes fiers de dire que depuis la Conférence de Lusaka, notre réseau et notre collaboration ne se sont pas uniquement élargis, mais ont aussi donné lieu à un caractère plus ciblé à nos luttes.

Durant cette semaine, il est très important que le Pan Africanisme Aujourd’hui développe et consolide des stratégies pour l’émancipation des classes ouvrières du néocolonialisme et des politiques néolibérales capitalistes soutenus par les impérialistes.

La conférence se pose comme objectif une meilleure compréhension et traitement des problématiques telles que le genre, l’inégalité, l’émancipation environnementale, économique, culturelle et politique basée sur les principes socialistes.

Le besoin de renforcer la solidarité et la coordination entre les citoyens du monde est central à notre lutte.

Communiqué