Tataouine : Levée du sit-in d’el-Kamour et reprise de la production

Un accord a été signé, vendredi 16 juin, entre les protestataires d’el-Kamour et le gouvernement, permettant la levée du sit-in et le redémarrage des sites de production de pétrole.

L’accord a été conclu au terme de négociations marathon qui se sont poursuivies toute la nuit avec le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, Imed Hammami -chargé du dossier de développement dans la région-, en présence du secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Noureddine Tabboubi.

Le PV de l’accord a été symboliquement signé par le père d’Anouar Sakrafi, mort le 22 mai dernier dans les affrontements liés au mouvement de protestation d’el-Kamour, le ministre de la Formation professionnelle et de l’Emploi, le gouverneur de Tataouine et le secrétaire général de l’UGTT.

Il prévoit le recrutement immédiat d’un membre de la famille d’Anouar Sakrafi et d’un membre de la famille du protestataire blessé Abdallah Aoual, ainsi que la reprise de la production, la levée du sit-in et la réouverture de la route coupée à el-Kamour.

En vertu de cet accord, le gouvernement s’engage à recruter 1.500 chômeurs en 2017, 1.000 autres à partir de janvier 2018 et 500 à partir de janvier 2019 dans la société “Environnement, Plantation et Jardinage”, où les recrutements ont été ouverts il y a deux jours.

Il allouera également une enveloppe annuelle de 80 millions de dinars au fonds de développement et d’investissement de Tataouine, et recrutera 1.500 chômeurs dans les sociétés de production et de services pétroliers opérant dans le désert. Mille d’entre eux devront être recrutés dans les cinq prochains mois, en bénéficiant d’une prime mensuelle fixe à partir de septembre et jusqu’à leur embauche.

Aussi, sur 370 contrats à durée déterminée dans les sociétés pétrolières, la Société “Environnement, Plantation et Jardinage” devra-t-elle immédiatement recruter les travailleurs dont les contrats n’ont pas été renouvelés.

L’accord énonce également l’embauche de 500 chômeurs avant fin janvier 2018 ainsi qu’une formation payante au profit de 500 autres à partir de novembre 2017 et jusqu’à leur recrutement.

Toutes les poursuites judiciaires concernant les protestations de Tataouine seront en outre abandonnées.