Il est reconnu que chez nous il est plus facile de recruter un ministre que de trouver un plombier ou un maçon qui effectue son travail dans les règles de l’art ; je ne parle pas d’autres secteurs dans un pays où le nombre de chômeurs augmente plus vite que le PIB ….

J’ai essayé de le comprendre, comme dirait le philosophe «FIAT LUX»! C’est ainsi que j’ai fini par comprendre que le mal ne vient et ne peut venir que d’une origine fondamentale qui semble incurable : le fameux CODE DU TRAVAIL qui a vu le jour il y a plusieurs décennies et n’a pas suivi l’évolution de la société.

Faut-il rappeler que ce document a été créé à une époque où le pays était encore à l’état embryonnaire et rédigé par des fonctionnaires qui étaient nés dans un hôpital public, sont allés à l’école publique, habitaient un logement construit par un organisme public et financé par un crédit sur 20 ans obtenu auprès d’une banque publique.

Ensuite, l’élite, diplômée d’une université publique, démarrait sa carrière en qualité de fonctionnaire ; quelques décennies plus tard, percevait une retraite d’une caisse nationale et le jour où le seigneur rappelle à lui ses brebis, le fonctionnaire sera enterré dans un cimetière public… ce qui se passe après, DIEU seul le sait …

Mais hélas, sur terre le fonctionnariat ne fonctionne plus, auquel s’ajoute un “lamentabilisme” latent de la formation, il devient difficile de trouver des compétences, et celles qui existent et le savent finissent par s’évaporer vers d’autres cieux plus cléments et moins clientélistes…

Alors comment il faut faire avec ceux qui restent et ces gens-là connaissent par cœur les failles de ce vieux et inadapté code du travail. Ils l’utilisent à outrance pour s’inventer un chômage professionnel : plaintes à l’inspection, à la CNSS, arrivées tardives, travail bâclé. Et aujourd’hui, avec l’informatique, les sociétés, malgré toutes les mesures de sécurité, sont de plus en plus fragilisées, ce qui fait dire à un humoriste que nos lieux de travail deviennent de longs couloirs où se croisent ceux qui arrivent en retard et ceux qui partent avant l’heure.

Et si on regarde de plus près, le code du travail ne gère pas le travail, il donne des moyens aux travailleurs des moyens de perturber ce travail ; et si on y ajoute la complicité agissante des syndicats dont la majorité n’a jamais travaillé de sa vie, le résultat se mesure d’une manière très simple. Et comme le travail, la monnaie perd aussi de sa valeur et à une vitesse dépassant l’entendement.

Et pour conclure, faut-il se demander s’il est nécessaire d’établir un code pour que le travail se fasse dans des conditions adéquates ? Il faudrait poser cette question à ces Djerbiens qui sillonnent la planète depuis la nuit des temps et symbolisent d’une certaine manière que le travail, s’il a un code, c’est celui de l’honneur !