Il n’y a pas d’immunité parlementaire dans la guerre contre la corruption (Walid Jallad)

Il n’y a pas d’immunité parlementaire dans la guerre contre la corruption, a estimé, vendredi 26 mai, Walid Jallad, député du nouveau bloc National à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP).

Jallad a annoncé avoir renoncé à l’immunité parlementaire dont bénéficient les représentants du peuple conformément aux dispositions des articles 68 et 69 de la Loi fondamentale et de l’article 28 du règlement intérieur du Parlement.

Cette décision intervient dans un contexte particulièrement tendu où le gouvernement mène une série d’arrestations sans précédent qui a visé plusieurs personnes, parmi lesquelles figurent des personnalités du monde des affaires, pour ” atteinte à la sûreté de l’Etat ” et ” corruption “.

Dans une déclaration à l’agence TAP, Jallad s’est déclaré porteur d’un message de soutien au gouvernement dans son combat contre la corruption: “Tous les Tunisiens sont égaux devant la loi et la justice”..

Par ailleurs, Walid Jallad a appelé tout Tunisien disposant de preuves d’implication de députés ou de politiciens dans des affaires de corruption à porter plainte auprès de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) et à saisir la justice.

Toutefois, il a ajouté que la guerre contre la corruption ne doit en aucun cas se transformer en “règlement des comptes”, mettant en garde contre les fausses accusations de corruption.

Selon Jaallad, le bloc parlementaire National publiera prochainement une déclaration pour inciter le Parlement à hâter l’examen de la loi sur la déclaration de patrimoine outre l’adoption du projet de loi organique portant création de l’Instance nationale de la lutte contre la corruption et de la bonne gouvernance.

Plusieurs députés, dont Sehbi Ben Fraj du bloc parlementaire “Al Horra” ont affirmé leur disposition à renoncer à leur immunité parlementaire en soutien au chef du gouvernement Youssef Chahed dans son combat contre la corruption.