Cheikhrouhou promet la publication du manuel de procédures des projets ER dans 2 semaines

Le manuel des procédures pour les projets des énergies renouvelables, une sorte de cahier des charges qui va être utilisé par la Commission des énergies renouvelable (commission interministérielle et interinstitutionnelle) dans le dépouillement des propositions des projets soumis par les investisseurs privés, sera publié la semaine prochaine ou celle d’après, a déclaré la ministre de l’Energie, des Mines et des Energies renouvelables, Hela Cheikhrouhou.

Ce manuel est actuellement discuté par la commission des énergies renouvelables, a-t-elle ajouté, dans une déclaration, à l’Agence TAP, en marge d’un colloque international sur l’énergie solaire et éolienne pour un développement durable dans la région méditerranéenne, organisé mercredi à Tunis.

La ministre a fait savoir que l’appel à projets pour produire environ 210 mégawatt (MW) d’énergie solaire (120 MW) et photovoltaïque (90 MW) qui donnera deux vagues de projets, une dans 6 mois et l’autre dans 15 mois, sera également publié au cours de la même période.

Il s’agit, en outre, de la création d’une fenêtre de 10 MW pour les petits projets pour permettre aux développeurs d’une capacité financière moyenne de faire des parcs solaire et éolien de capacité plus réduite.

Au sujet de l’intégration industrielle, Cheikhrouhou a souligné que cette filière se réfère à l’importance de la composante locale dans la valeur de l’investissement énergétique pour pouvoir inciter des industriels à s’installer en Tunisie et fabriquer les composantes des centrales de l’énergie renouvelable.

Concernant l’interconnexion entre la Tunisie et l’Italie, elle a rappelé que la Tunisie travaille sur ce projet, depuis 10 ans, pour avoir des marchés régionaux de l’électricité, ajoutant que ce projet est actuellement sous étude au niveau de la commission européenne.

La Tunisie et l’Italie travaillent ensemble pour s’assurer que ce projet soit reconnu comme projet de priorité commune pour l’Europe afin d’obtenir des subventions et des dons de l’Union Européenne permettant de réduire le coût de cet investissement.

La décision de sélection ou pas du projet sera prononcé, en octobre 2017, ce qui permettra de boucler le financement et d’entamer les travaux.

Cheikhrouhou a rappelé, par ailleurs, que la Tunisie vise à atteindre une production de 30% d’électricité, moyennant l’utilisation des énergies renouvelables, notamment celles photovoltaïque et éolienne, contre 3% actuellement.

D’importants investissements vont se faire dans des projets de production de l’électricité à partir du renouvelable et la question se pose sur les possibilités et les opportunités de création des vraies filières, a t-elle ajouté.

Le secrétaire général de l’association RES4MED (Renewable Energy Solutions For The Méditerranean) Roberto Vigotti qui regroupe 28 leaders internationaux (investisseurs, consultants et industriels de composants…) a déclaré que l’objectif du colloque est de partager avec les experts tunisiens l’expérience italienne et internationale.

La Tunisie, a-t-il ajouté, dispose d’une abondance des ressources solaire et éolienne remarquable non exploitée et les capacités techniques nécessaires qui permettent d’assurer le développement du secteur et la création d’emploi.

Il a fait savoir, dans ce cadre, que RES4MED est en train d’élaborer une étude détaillée sur l’impact socio-économique des énergies renouvelables en Tunisie dont les résultats seront présentés, en septembre 2017.

A ce titre, il a fait remarquer que ce domaine a permis la création, en Italie, de 100 mille emplois