AfrimaLife – BPW Tunisia Jasmin et l’Arab Council of Businesswomen organisent, les 21 et 22 avril 2017, à l’hôtel Concorde les Berges Du Lac – Tunis, un forum autour du thème «L’artisanat : originalité, nouveauté et renouvellement».

A l’ouverture de la manifestation, organisée en présence de Néziha Labidi, ministre de la Femme, de la Famille et de l’Enfance, et de Cheikha Hossa Saad El Abdallah Essoubeh, présidente du Conseil des femmes d’affaires arabes, Leila Khaiat, présidente d’Afrimalife BPW, a insisté sur l’importance de l’artisanat haute expression du degré civilisationnel de tout pays dans la dynamisation de l’économie.

Elle a rappelé que la rencontre, qui a lieu à Tunis, revêt un grand intérêt du fait même qu’elle est la première du genre à avoir été consacrée à l’artisanat dans le monde arabe et africain. «L’artisanat réunit toutes les conditions requises pour la préservation de l’héritage culturel et du patrimoine ancestral et l’impulsion d’une grande dynamique économique à différents niveaux, qu’il s’agisse du volet innovent, capacité d’absorption des chômeurs ou encore création d’opportunités de création d’entreprises et autonomisation des femmes sur le plan économique».

Néziha Zouabi a, sa part, rappelé que l’histoire de la Tunisie est jalonnée de succès féminins et d’une présence durant toutes les ères et à tous les niveaux des femmes au niveau des centres de décision ou en tant qu’actrices importantes dans le développement économique du pays. «N’oublions pas également le rôle de femmes tunisiennes dans l’enrichissement des interprétations des textes religieux pour s’imposer comme ce fut le cas de Ourwa Al Kairawania, initiatrice du “contrat kairouanais“, ou encore de nombre d’autres femmes qui se sont battues pour s’imposer aussi bien en tant que militantes dans le mouvement national, entrepreneures ou activistes politiques».

Dr Hachem Hussein, directeur du bureau des Nations unies pour le développement de l’industrie, invité à intervenir lors de l’ouverture du forum, insistera, de son côté, sur l’impact de la présence effective des femmes dans le secteur de l’artisanat. «Former les femmes dans les différentes filières artisanales leur permet d’acquérir une indépendance économique nécessaire aujourd’hui pour qu’elles accèdent à un statut plus important sur le plan sociopolitique. L’économique est le point de départ pour une participation plus active au développement et à la protection de toute la société».

En Tunisie, nous assistons de plus en plus à une féminisation dans l’artisanat ainsi qu’à l’accroissement de la part des femmes dans ce secteur. Il n’empêche, comme l’a souligné, à maintes reprises, Neziha Labidi, qu’environ 50% des femmes artisanes dans notre pays travaillent dans le secteur informel, d’où l’importance de prendre les mesures qui s’imposent pour réorganiser le secteur et promouvoir aussi bien le secteur que la commercialisation des produits artisanaux nationaux à l’international.

Des délégations de femmes d’affaires de plus de 10 pays arabes ont participé à ce premier forum baptisé: «L’artisanat: originalité, nouveauté et renouvellement».