Dans l’entretien ci-dessous qu’il nous accordé, Afif Kchouk, président de l’Observatoire du tourisme et par ailleurs organisateur des “Salons du Tourisme“, détail les nouveautés de la 23ème édition du MIT, ses objectifs chiffrés (visiteurs). Il revient aussi sur l’importance du secteur touristique pour l’image de marque de la Tunisie, mais aussi son rôle d’entraînement pour sur l’économie nationale.

Entretien 

WMC : Déjà 23 ans depuis le lancement de la première édition du Salon du tourisme “MIT“ (Marché International du Tourisme). Quelles sont les perspectives du tourisme en Tunisie pour cette année 2017 ?

Afif Kchouk: L’année 2017 s’annonce de bon augure. Les performances positives réalisées durant le premier trimestre de cette année poussent à l’optimisme. L’état actuel des réservations en nette progression sur les marchés émetteurs européens, l’engagement des tour-opérateurs pour la destination Tunisie laissent prévoir une bonne saison estivale. Les perspectives pour l’arrière-saison, à partir du mois de septembre, sont rassurantes. Reste maintenant à s’occuper de l’amélioration du produit et de la qualité des prestations de service, ainsi que de l’environnement physique et humain. Le tourisme est l’affaire de tous et de toutes. Le tourisme, c’est la vie.

Beaucoup de Salons, en Tunisie et ailleurs dans le monde, n’arrivent pas à perdurer dans le temps. Comment avez-vous pu procéder pour résister?

Nous organisons ces Salons par passion pour le tourisme et par défi. Ce n’est ni une question de profit ni de rentabilité. “Les Salons du Tourisme” sont une contribution, de notre part, à la relance du tourisme tunisien, à la valorisation de son image de marque, surtout auprès du grand public, et à sa promotion aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger.

Avec le potentiel touristique qu’elle a, il n’y a pas de raison pour que la Tunisie n’ait pas ses sSalons touristiques, comme tous les autres pays leaders dans le secteur.

Certains disent que le secteur touristique tunisien est malade (mauvaise gestion, manque de diversification, etc.), d’autres disent le contraire. Qu’en est-il au juste?

Le tourisme est à l’image de la situation dans laquelle se trouvent la Tunisie et tous les autres secteurs de l’économie nationale. Il se porte même mieux que plusieurs secteurs.

L’activité touristique est tributaire de plusieurs facteurs endogènes, tels que la sécurité et l’environnement, et exogènes, notamment de l’image de la Tunisie dans les pays émetteurs de touristes, de l’Europe occidentale en particulier.

Le tourisme est une valeur sûre. La vision à court, moyen et long termes est bonne.

Le MIT 2017 se tiendra du 5 au 8 avril au Parc des expositions du Kram. Quelles seront les nouveautés de cette édition par rapport à celle de 2016 ? 

Cette édition se distingue par un Branding nouveau: nous avons mis l’accent et en valeur l’appellation «Les Salons du Tourisme», sur le concept de la complémentarité et de l’interférence des cinq Salons qui créent entre eux plus de synergie et de dynamique.

Elle se distingue aussi par le retour de plusieurs anciens exposants tels que l’Afrique du Sud et l’Indonésie, par son côté professionnel (un moment fort sera la conférence de presse conjointe de la Fédération des hôteliers, la FTH et la STB), par son programme de conférences riche (sur le e-tourisme et l’agritourisme notamment); et aussi par son aspect festif.

En termes de chiffres, combien d’exposants (tunisiens et étrangers) ont confirmé leur présence? Combien de visiteurs –professionnels et grand public- visez-vous? 

Une centaine d’exposants ont confirmé leur participation, représentant plus de trois cent-cinquante marques. Nous visons les deux mille visiteurs professionnels et cinq mille grand public.

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