Environnement : A Sfax, la fermeture ou non de la SIAP divise

La Coordination de l’environnement et du développement de Sfax s’est retirée d’une séance de travail qui se tenait mercredi 22 mars au siège du gouvernorat, sur la mise en œuvre de la décision de fermeture de l’usine SIAP, sous la présidence de la ministre de l’Energie et des Mines, Hela Cheikhrouhou.

Hafedh Hentati, porte-parole de la Coordination, estime que la décision de retrait qui a été prise avant le démarrage de la séance intervient pour éviter toute confrontation avec quiconque, notamment l’Union régionale du travail qui s’oppose à la décision de fermeture de l’usine SIAP, sous prétexte de préserver les emplois, tout en s’attachant au principe du développement durable.

Il a indiqué que la coopérative considère que le contact devrait être direct avec la ministre de l’énergie et des mines, étant donné qu’elle représente le gouvernement et est responsable de la mise en œuvre des décisions prises concernant la fermeture de la SIAP.

Et de poursuivre que le conflit n’est pas avec l’UGTT mais avec l’autorité qui refuse de concrétiser les décisions prises par les gouvernements successifs concernant la mise en place du développement durable le long des côtes Sud de la ville de Sfax, à travers la dissolution de la SIAP.

Il a ajouté que le conflit est aussi avec le groupe chimique tunisien (GCT) qui veut imposer ses positions sur la région de Sfax.

Le groupe chimique tunisien (GCT) tient au choix du changement de l’activité de la SIAP, de la production de l’acide phosphorique (polluant) à la production de l’ultra monophosphate considéré non polluant.

“Nous avons convenu avec le gouverneur de la région, Slim Tissaoui, de l’organisation d’une deuxième rencontre entre la Coordination et la ministre”, a fait savoir le responsable.

Le coordinateur général, Hassem Kamoun, a fait état, de son côté, de la signature d’environ 20.000 citoyens de la pétition revendiquant la fermeture de la SIAP.

Ont pris à cette séance de travail rencontre dont l’accès a été interdit aux journalistes, le secrétaire d’Etat à l’énergie, des responsables du GCT ainsi qu’un nombre de députés de la région à l’ARP et le secrétaire général de l’Union régionale du travail de Sfax.