La Tunisie paye depuis la Pseudo-Révolution de 2011, les conséquences d’une mauvaise gestion de tous les gouvernements successifs depuis l’avènement de la TROIKA au pouvoir (Ennahdha, CPR & Ettakattol), notamment les gouvernements JBALI et LAARIADH.

Les caisses de l’Etat seraient vides et le citoyen est appelé à payer la facture de la corruption, de la fraude fiscale, et de l’impunité totale de ceux, celles qui auraient dû être interpellés, entudus et jugés sur leurs actes.

Force est de constater que la dégradation de la situation économique, sociale et financière du pays s’est aggravée d’année en année et l’on peut mesurer cette dégradation à travers le vécu quotidien du citoyen moyen qui n’arrive plus à joindre les deux bouts :

1) Inflation des produits alimentaires, des services, le Tunisien aurait perdu 40% de son pouvoir d’achat par rapport à 2010 !!!!!! même si les salaires ont relativement augmenté dans le secteur public (650.000) fonctionnaires, toutefois, le secteur privé qui concerne environ 1,5 millions de travailleurs, connaît une stagnation au niveau des salaires une augmentation de 5% décidée la semaine dernière par l’UTICA après 2 ans de négociations avec l’UGTT et dire que ces deux organisations syndicales ont reçu le Prix Nobel de la Paix !!!!

2) La dévaluation du Dinar Tunisien par rapport à certaines monnaies étrangères (Dollar, Euro) n’a fait qu’aggraver la situation et on parle aujourd’hui d’inflation importée. IL est temps que le Peuple Tunisien, prenne véritablement conscience des dégâts financiers qui affectent l’économie de notre pays.

3) Le chômage demeure la préoccupation fondamentale de millions de Tunisiens notamment les titulaires de diplômes supérieurs dont le nombre ne cesses d’augmenter, 75.000 nouveaux demandeurs d’emplois sur le marché Tunisien, et ce, chaque année.

Un chômage auquel le Gouvernement ne peut faire face, sinon avec des mesures précaires : Contrat dignité, programme Forçati et quelques encouragements pour la création d’entreprises.

4) L’infrastructure hospitalière n’a pas connu un développement notable, dans les régions de l’OUEST et du SUD du pays. Le décès de plusieurs femmes enceintes qui n’ont pu accoucher dans des conditions satisfaisantes témoignent de ces insuffisances.

5) La corruption bat son plein et continue à ravager l’économie Tunisienne qui connaît un secteur parallèle représentant 50% du PIB ?? Le Gouvernement d’Union Nationale de Mr. Youssef CHAHED avait déclaré depuis le mois d’Août 2016, la guerre à la corruption, toutefois, celui-ci tarde à mettre en place, une véritable stratégie avec des moyens financiers et humains permettant de venir à bout de ce fléau qui serait le MAL TUNISIEN.

L’ECHEC, semble t-il est collectif, et tous les gouvernements successifs depuis 2011 ont une part de responsabilités dans la dégradation économique, sociale et financière de notre pays.

Tous semblent avoir appliqué la devise de Mme Georgina DUFOIX, ex-Ministre de La Santé sous la Présidence de Feu François MITTERAND et ce, lors de l’affaire du sang contaminé en 1986, Mme DUFOIX déclarait “Je me sens tout à fait responsable pour autant je ne me sens pas coupable”.

ET POURTANT,

Outre, les responsables de la dégradation de la situation économique, sociale et financière du pays,

IL est temps de déterminer surtout les responsables de tout ceux qui ont encouragé l’émergence du terrorisme dans notre pays, notamment depuis l’installation de la Troika au pouvoir et sa gestion des affaires politiques, sociales et économiques de notre Tunisie qu’on croyait paisible et à l’abri de toute action terroriste, d’interpeller l’ex Ministre des affaires religieuses, Mr. Noureddine KHADMI, sur son silence quant aux rôles joués par les mosquées dans l’endoctrinement de nos enfants.

IL est temps de faire la lumière sur tous les attentats qui ont secoué notre pays, les assassinats politiques et d’accélérer l’examen de toutes ces affaires en dotant d’avantage notre justice de moyens humains et financiers afin de lui permettre de mener à bien et à terme ses missions.

IL est temps de s’interroger sérieusement sur la responsabilité du Parti Ennahdha et de certains de ses responsables, sans oublier les Imams et ce, dans l’endoctrinement de nos enfants et leurs engagements dans des opérations militaires en Syrie, en Irak et en Libye.

IL est temps que Rached Ghannouchi, réponde de ses déclarations lors d’une réunion privée avec des jeunes militants de son Parti : » La police ne nous est pas acquise, l’armée, l’administration… ». N’est ce pas un appel à la rébellion ? Une stratégie destinée à préparer un coup d’Etat à long terme.

IL est temps que l’ex-Ministre de l’Intérieur, Ali Laarayedh réponde aussi de tous les recrutements, pour le moins louches, des agents des forces de l’ordre notamment au sein du Ministère de l’intérieur et de cette police parallèle, découverte et dénoncée par son successeur Lotfi Ben Jeddou.

IL est temps aussi d’interpeller Hamadi Jebali, ex-chef du gouvernement dont le projet politique était d’instaurer le VI Califat, alors que la nouvelle constitution était en discussion devant l’Assemblée Nationale Constituante et de sa responsabilité dans les événements de Siliana.

IL est temps aussi qu’Ali Laarayedh réponde aussi de l’attitude des forces de l’ordre le 9 avril 2012, date de la célébration de la fête des Martyrs durant laquelle, des centaines de citoyens ont été tabassés par les forces de l’ordre et la milice parallèle du Parti Ennahdha, Ansar Chariaa, je faisais partie de ces victimes.

IL est temps de s’interroger sur la libération de toutes les personnes impliquées dans la préparation d’actions terroristes.

IL est temps de comprendre que nos institutions sont infectées de personnes dont le seul objectif est de nuire aux intérêts vitaux de notre pays et de son économie.

IL est temps de comprendre que le projet islamiste est toujours en vigueur tendant à l’installation d’une république islamique gouvernée par la chaaria.

IL est temps que le Président de la République comprenne que son alliance avec le Parti Ennahdha est contraire aux principes de nos valeurs démocratiques et républicaines et en contradiction avec son engagement politique lors de sa campagne législative et présidentielle de 2014.

IL est temps que le gouvernement assume pleinement ses responsabilités dans la gestion des affaires de notre pays notamment la sécurité de nos frontières.

IL est temps que l’Assemblée des représentants du peuple propose une révision du code électoral en instaurant un mode de scrutin permettant une majorité parlementaire au parti vainqueur, à l’instar de certains pays Européens (un scrutin majoritaire à deux tours) permettant ainsi une stabilité gouvernementale.

IL est temps aussi d’affirmer une volonté politique réelle tendant à lutter efficacement et sérieusement contre toute forme de corruption qui ravage notre pays et nos institutions notamment au plus haut sommet de l’ETAT.

IL EST TEMPS AUSSI ET C’EST LA CHOSE LA PLUS IMPORTANTE DE PROCÉDER A L’ÉPURATION DES INSTITUTIONS JUDICIAIRE, POLICIÈRE ET DE L’ARMÉE.

C’est à ces conditions que l’on pourrait protéger sérieusement notre pays contre tout projet qui menacerait ses valeurs Républicaines, ses Institutions sa Constitution.

Comme il est temps et nécessaire de doter notre Armée de tous les moyens technologiques lui permettant d’assurer efficacement la sécurité de nos frontières contre toute intrusion terroriste.

“Rien n’a changé et pourtant tout est différent
Rien n’est pareil est pourtant tout est comme avant”
(Georges MOUSTAKI)

Khaled Ferid Ben Soltane
Maitre en Droit Public & International
Diplômé De La Faculté De Droit de POITIERS (France)