«Gouverner, ce n’est pas plaire » a dit François Mitterrand, l’un des Présidents les plus cultivés de la France. Il a dit aussi : « On n’apprend rien par la parole, mais tout par l’exemple. ». 

Et en matière d’exemple, nous n’en avons pas vu dans notre pays depuis 2011.

L’impunité règne en maîtresse incontestable et incontestée et les hauts responsables ont trop peur de perdre leurs places et de voir débarquer des hordes de «bandits» formés à l’école des revendications systématiques pour oser se conduire en «Hommes ou Femmes d’Etat».

Dernier exemple en date, celui de la «Bataille de l’avion» à Tunisair. Une bataille dont les pertes matérielles sont inacceptables sans  parler de l’atteinte portée à l’image du pays et que nous ne pouvons évaluer, car inestimable!

Pour ceux qui ne le savent pas, il a fallu prendre en charge par des vouchers en-cas et repas tous les passagers Tunisair et cela se compte en milliers de personnes et en centaines de milliers de dinars, pour d’autres ce sont des hébergements dans des hôtels. L’image écorchée de la compagnie battant pavillon national ne sert pas notre pays alors que les marchés touristiques allaient reprendre leur envol sur notre pays.

D’aucuns diraient que la filiale Tunisair technics serait indifférente au sort de la compagnie mère : même si elle est acquise par d’autres, les techniciens avions garderont leurs avantages et seront toujours sollicités.

L’Etat ne devrait-il pas faire des exemples ?

Dans la journée du jeudi 9 mars, nous avons tous suivi avec beaucoup d’attention les déclarations fracassantes partant du Chef du Gouvernement et passant par le ministre du Transport.

Sur le terrain : aucune décision concrète n’a été prise pour mettre fin définitivement à la mascarade des uniformes à Tunisair ! Le ministre, PDG de la compagnie et encore moins le directeur technique n’ont nullement été inquiétés ! L’Etat ne devrait-il pas sévir et faire des exemples ?

Si ce n’est que la centrale syndicale a prié les mécaniciens avion d’enlever leurs vestes et de mettre les gallons sur les chemises pour qu’il n’y ait pas de confusion entre eux et le personnel naviguant. Il vaut mieux en rire qu’en pleurer. Car nous, Tunisiens, n’avons plus de larmes pour pleurer un pays privé d’un leadership responsable, audacieux et patriote !

Nous l’avons vu lorsque le ministre Abid Briki, une personne, du reste, très compétente, a été limogé. Tous les partis se sont rendus au chevet de l’UGTT pour avoir sa bénédiction car pour eux, c’est un vivier pour des électeurs potentiels. Ils oublient que par des gestes pareils, ils s’enlèvent eux-mêmes la capacité un autre jour de gouverner le pays en tant que politiques et enlèvent à la centrale syndicale sa force et sa singularité en tant que défenderesse des droits des travailleurs et en tant que partenaire social garant de la stabilité socio-économique du pays. En mélangeant trop les rôles, c’est la confusion qui règne, personne ne sait plus qui fait quoi ! A continuer sur cette lancée, impliquant à chaque fois l’UGTT dans tous les faits et gestes de la gouvernance politique du pays, elle-même risquerait de payer pour les erreurs des autres !

Noureddine Tabboubi entre en scène

Fort heureusement le nouveau Secrétaire Général de l’UGTT, Noureddine Tabboubi est entré en scène et a sonné la fin de la récréation en déclarant à son équipe, selon nos sources, qu’il n’est plus question de tolérer le laisser aller des syndicats de bases de ces 5 dernières années. Il aurait convoqué, dans l’affaire Tunisair, les deux syndicats : celui du personnel navigant et celui des techniciens avions. But de la manœuvre, mettre tous les corps de métiers aux devants de leurs responsabilités face au désarroi que vit la compagnie depuis un bail suite à la mainmise des syndicats sur sa gestion. Rassurant à condition que Tabboubi ne soit pas court-circuité par ses propres troupes habituées à décréter la pluie et le beau temps là où elles se trouvent.

La démarche destructrice des institutions de l’Etat entamée par la Troïka en 2011 a continué avec certaines bases syndicales et syndicalistes qui estiment qu’ils ont le droit de nommer les hauts commis de l’Etat, les directeurs, les personnels et qu’ils ont même le droit de démettre les ministres !

Le consensus, la peur et la lâcheté des élus a fait qu’ils ont maintenu le cap d’un consensus destructeur et nocif pour le pays.

Aujourd’hui, il est plus que temps de dire, stop, yezzi, enough, arrêtez de détruire notre pays ! La Tunisie n’en peut plus du mercenariat, de l’ignorance, de la voracité et de la traîtrise de ses enfants.

La Tunisie a besoin d’un Homme ou d’une Femme forte et patriote pour la sauver des mafias qui se sont installées partout et dans tous les secteurs d’activités.

Je m’autorise, en guise de conclusion de reprendre le post publié sur Facebook par un cher Ami, en l’occurrence, Fathi Jelassi, président du Centre des Experts tunisiens. Un post satirique qui exprime toute notre douleur, nous autres Tunisiens, qui voyons notre pays partir en miettes dans une impuissance presque totale.

Les temps de l’éveil et du réveil des véritables patriotes sont-ils venus ?

Espérons-le. Dans l’attente, appréciez :

« S’il vous plaît, s’il vous plaît, venez acheter Tunisair, la STB, la BH, la SONEDE, la STEG, Petrofac et la CPG (phosphate) à moitié Prix. Oui vous avez bien lu : À MOITIÉ PRIX. Et tout de suite. Sans que vos mercenaires Tunisiens ne soient obligés de :

– Casser les avions, 
– Couper l’eau, 
– l’électricité, 
– Construire un muret sur le rail (bloquant ainsi 4 Mille Milliards en versant 400 Dinars)
– bloquer le LOUD par un seul bandit de grand chemin (l’expression précise des Kerkenniens est KALB SOUQ). En plus la RACHWA, à verser à vos larbins en Tunisie, c’est nous qui la payons pour qu’ils aient de quoi acheter les prochaines élections. Et qu’on en finisse. 

Au moins l’image de Notre Tunisie restera intacte jusqu’à ce qu’on vous DÉGAGE.
Et cette fois-ci pour de bon.

NOTRE FUTURE DÉMOCRATIE, NOUS Y TENONS ».
Fethi Jelassi a tout dit.