Automobile : Révision du texte régissant l’importation de la voiture populaire

Le ministère du Commerce s’apprête à soumettre à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) un projet d’amendement des textes régissant l’importation des voitures populaires. C’est du moins ce qu’a déclaré Essia Medfai, responsable en charge du dossier au ministère. L’objectif est d’étendre la liste des bénéficiaires à d’autres catégories sociales.

A l’origine de cette décision, la répugnance des Tunisiens concernés à acheter cette voiture populaire (cylindrée de puissance fiscale de 4 CV).

Il faut reconnaître que la détérioration du pouvoir d’achat du Tunisien (65%) selon certains experts y est pour quelque chose.

Selon la Chambre des concessionnaires automobiles, seules 1.500 voitures populaires ont été vendues en 2016, sur un total de 3.640 voitures importées d’après le département du Commerce.

Pour mémoire, le ministère de l’Industrie et du Commerce a autorisé les concessionnaires à importer, au titre de l’exercice 2016, quelque 5.000 voitures populaires réparties entre 8 concessionnaires.

L’importation de ce type de véhicule plus ou moins bon marché a fait le bonheur de la classe moyenne durant les 23 ans du règne de Ben Ali. Elle a été suspendue en 2011 à la faveur d’une entente entre concessionnaires avant d’être restituée en 2015 par le gouvernement Habib Essid.

Rappelons que les concessionnaires agréés importent chaque année une moyenne de 55.000 véhicules sur une demande totale de 85.000, le reste étant fourni en partie par le marché parallèle.

Il ressort d’une étude récente effectuée par l’intermédiaire en Bourse, MAC SA, se référant aux statistiques de l’Agence technique des transports terrestres, que le taux de motorisation de la Tunisie s’élève à 9,1% (soit un véhicule pour 11 habitants) contre 11% en Turquie, 20,3% en Roumanie et 48,2% en France.