UTICA – An 70 : Wided Bouchamaoui annonce la création d’une académie et d’une fondation caritative

Bien que placé principalement sous le signe d’un hommage tous azimuts –rendus aux anciens dirigeants et actuels membres, cadres, employés, etc.-, la célébration du 70ème anniversaire de l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA), à laquelle le président Béji Caïd Essebsi a pris part, a été marquée par l’annonce par sa présidente, Mme Ouided Bouchamaoui, de trois mesures qu’elle a voulu marquantes et visant à «atteindre une meilleure efficacité».

Découlant de «notre conviction pour l’importance de la formation et de l’autonomisation des chefs d’entreprises, des dirigeants syndicaux et des cadres de l’UTICA par l’appropriation des outils de travail nécessaires», la première concerne la création de l’Académie de l’UTICA, «ouverte aux institutions de recherche et aux établissements universitaires et scientifiques » et qui «sera un cadre de réflexion et de formation dans les domaines économiques et sociaux pour aider l’organisation à faire face à son environnement et à se tenir au courant des changements».

La seconde s’insère dans «le cadre de la concrétisation de la dimension citoyenne de notre institution », et a trait à la mise sur pied de d’une «Fondation UTICA”, qui «soutiendra les projets à caractère social et caritatif».

Enfin, et «en vue d’encourager la recherche et l’innovation, et pour appuyer le concept de l’entreprise citoyenne, et à la lumière de l’intérêt qu’accorde le monde aux besoins sociaux et aux valeurs de solidarité», un «Concours de l’UTICA pour l’innovation sociale » va voir le jour, à l’occasion duquel seront décernés trois prix «qui seront accordés aux institutions qui se distinguent par leur expérience dans le domaine de l’innovation sociale».

Au chapitre des hommages, Mme Bouchamaoui a tenu à saluer l’action de tous ceux ci qui ont contribué et contribuent à faire de la centrale patronale historique ce qu’elle est aujourd’hui. La présidente de l’UTICA a d’abord eu une pensée pour ses prédécesseurs: Mohamed Chamam, «premier président de l’UTICA qui a mis en place avec ses collègues les premières pierres pour la fondation de l’UTICA et ont fait face à la répression et à l’oppression des autorités coloniales»; Muhammad Ben Abdelkader, «qui a dirigé l’UTICA depuis le deuxième congrès et a continué à installer les bases de l’organisation et son positionnement sur la scène nationale avant l’indépendance, et dans les premières années qui l’ont suivi»; Ferjani Belhadj Ammar, qui est «notre idéal, et le père spirituel de l’UTICA», Hédi Djilani, qui a eu droit à l’hommage le plus appuyé et à la plus longue salve d’applaudissements, pour avoir «fait un travail considérable dans la modernisation de l’UTICA et l’expansion de ses relations et son rayonnement aux niveaux régional et international, pour sa réussite à présider des instances mondiales de premier plan dans le domaine des affaires, et pour son rôle dans la promotion de la présence des femmes et des jeunes dans les structures de l’UTICA et y occuper des poste de responsabilité dans la direction de l’organisation».

Mais la présidente de l’UTICA n’a pas oublié «toutes celles et tous ceux qui ont assumé des responsabilités au sein de notre organisation depuis sa création jusqu’à aujourd’hui», les femmes chefs d’entreprises, la jeunesse présente dans les différentes structures de l’organisation, tous les membres, cadres, employés et agents, et «toutes celles et tous ceux qui ont collaboré avec nous au sein de l’UTICA».

Enfin, à l’adresse du gouvernement et des partenaires sociaux qui étaient représentés à la cérémonie de célébration du 70ème anniversaire de la centrale patronale, sa présidente a réitéré la détermination de son organisation à être «un partenaire et un interlocuteur sérieux et responsable du gouvernement dans tout ce qui intéresse l’entreprise tunisienne et le climat d’investissement».

Le plus important d’entre ces partenaires, l’UGTT, a même eu droit à un traitement spécial. Outre un appel à la salle à applaudir son secrétaire général, Houcine Abassi, M. Bouchamaoui que «nous serons, comme toujours, ouverts au dialogue et au consensus avec notre partenaire social, l’Union générale tunisienne du travail, parce que nous ne sommes pas rivaux et parce que notre lutte est commune contre la pauvreté et le sous-développement, et parce que la pérennité de l’entreprise est la seule voie qui garantit la création de la richesse, fournit les fondements d’une vie décente et permet le bien-être pour tous».

MM