Lorsqu’on évoque la situation catastrophique des entreprises publiques et des Caisses de sécurité sociale, on parle rarement des responsabilités. Mais petit à petit, avec la liberté d’expression et bientôt avec la promulgation d’une loi sur la protection des dénonciateurs, les langues ne manqueront pas de se délier et de révéler certaines vérités.

En attendant, deux importantes révélations qui font froid dans le dos ont été faites, ces jours-ci, par deux hauts cadres du pays. La première est à l’actif de Mohamed Trabelsi, ministre des Affaires sociales. Ce dernier a révélé sur les ondes de la radio privée Mosaïque FM qu’en vertu d’un accord conclu, en 2011, entre les syndicats des Caisses de sécurité sociale et le ministère des Affaires sociales, quelque 4.600 employés -bien 4.600- de ces caisses ne cotisent pas.

Depuis, ces Caisses, déjà plombées par des impayés des entreprises estimés à 4 milliards de dinars, ont commencé à connaître des problèmes.

L’autre révélation est faite par Mohamed Hamdi, responsable du Groupe Chimique Tunisien (GCT). Il a déclaré, sur les ondes de radio Express FM, qu’«il y a près de 11.000 employés au sein de la société de l’environnement relevant du GCT et à la CPG dont 5.000 qui n’exercent aucune activité mais qui perçoivent quand même un salaire». Plus simplement ils reçoivent une prime d’absence chastement appelée salaire.

ABS