Tunisie – Dette extérieure : Les deux redoutables échéances…

Durant les cinq premières années de la transition démocratique, nos gouvernants se sont amusés à exercer leur sport favori: le recours, sans discernement, à l’endettement extérieur. Pour preuve, la part de l’endettement dans le PIB a grimpé, en cinq ans, de plus de 12,5%, passant de 41,50% en 2011 à 54% en 2015, avec un important contenu en devises.

Le pire réside dans le fait de deux dettes contractées à brève échéance par les deux gouverneurs de la Banque centrale de la transition, les deux universitaires, Mustapha Ennabli et Chedly Ayari, et dont le remboursement va avoir lieu en 2017.

Le gouvernement actuel aura beaucoup de difficultés à les rembourser au regard de la précarité de la situation économique par laquelle passe le pays. Dans le détail, la Tunisie va rembourser, en avril 2017, 500 millions de dollars aux Qataris en 2012 et, en août 2017, une émission Samourai de 12,5 milliards de yens.

Selon les projections, le service de la dette, un des principaux postes budgétaires, passera, d’ici là, de 5,160 milliards de dinars en 2016 à 6,600 milliards de dinars en 2017.