Tunisie – Négociations salariales : L’UTICA n’aurait pas dû accepter la proposition de Habib Essid

Par : TAP

L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) a affirmé que sa position est “responsable” dans le traitement du dossier des négociations sociales et prend en considération la situation économique et les obligations de la citoyenneté.

L’organisation patronale précise, dans un communiqué rendu public mardi 29 décembre, que sa position “vise à pallier à la baisse du pouvoir d’achat entre 2014 et 2015, ce qui est un acquis pour la paix sociale”.

Elle souligne avoir accepté la proposition du chef du gouvernement d’octroyer le même montant d’augmentation que celui de 2014, estimant que “cet effort appréciable n’a pas été pris en considération lors des négociations, au cours desquelles à prévalu un discours tendu, qui ne tient pas compte de données réelles, objectives et chiffrées”.

De ce fait, nous pensons que l’UTICA aurait dû refuser la proposition du chef du gouvernement (même si elle avait l’intention de le faire), car en l’acceptant, l’autre partie (l’UGTT) a estimé que cela arrangeait le patronat. En fait, les négociations avec les syndicats, ici ou ailleurs dans le monde, il est toujours bon d’être “malin”, et ça marche.

L’organisation patronale exprime «sa profonde inquiétude», après avoir pris connaissance du rapport de la BCT, publié mardi 29 décembre, lequel confirme une baisse de l’activité dans les principaux secteurs, notamment ceux de l’industrie et des services, la régression de la plupart des indicateurs économiques dans le pays et la montée de l’économie parallèle et de la contrebande.

A l’issue de la réunion de son bureau exécutif consacrée à l’examen de la situation économique et sociale dans le pays ainsi qu’à l’état d’avancement des négociations sociales avec le secteur privé, l’organisation patronale a insisté sur la nécessité de prendre des mesures urgentes et audacieuses pour sauver les entreprises et les postes d’emploi.

Elle s’est déclarée «inquiète du blocage des réformes nécessaires durant les cinq dernières années», appelant à donner la priorité à l’emploi et au développement régional.