L’éditeur de logiciels Adobe ferme sa branche de R&D en Chine

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éditeur de logiciels américain Adobe à San Jose en Californie, photographié le 15 janvier 2010 (Photo : Justin Sullivan)

[25/09/2014 09:37:51] Pékin (AFP) L’éditeur de logiciels américain Adobe, créateur de Photoshop, a annoncé jeudi la fermeture de son unité de recherche et développement en Chine – une décision qui intervient sur fond d’enquêtes de Pékin contre plusieurs firmes technologiques étrangères.

“Adobe va dissoudre et fermer sa branche de recherche et développement en Chine, qui cessera ses activités en décembre”, a indiqué une porte-parole du groupe dans une déclaration transmise à l’AFP.

Environ 350 employés seront licenciés, mais les équipes de commerciaux dans le pays seront maintenues, selon le groupe, qui se dit “engagé sur le marché chinois à long terme”.

De plus, cette décision n’est pas liée à ses résultats en Chine et intervient dans le cadre d’une “stratégie mondiale visant à concentrer ses équipes techniques sur un nombre réduit de sites” dans le monde, déjà passés de 80 à 56 depuis 2012, a insisté Adobe.

Il a par ailleurs assuré que des postes seraient créés ailleurs pour maintenir au même niveau les effectifs mondiaux du groupe dans la recherche et le développement.

La firme avait fait état la semaine dernière d’une chute d’environ 46% sur un an de son bénéfice net sur le trimestre achevé fin août, et d’une baisse de 25% de ses ventes en Asie.

Des géants américains de l’électronique et des télécoms, tel que Microsoft et Cisco Systems, ont annoncé cet été des plans massifs de suppressions d’emplois à travers le monde –Cisco mettant notamment en avant ses piètres performances sur les marchés émergents et en Chine en particulier.

Mais la décision d’Adobe intervient également alors que la pression s’intensifie sur les groupes étrangers en Chine, visés par des salves d’enquêtes des autorités de régulation chinoises.

Ces enquêtes à répétition –à l’encontre de firmes des secteurs agroalimentaire, automobile et plus récemment informatique– suscitent une vive inquiétude parmi les investisseurs étrangers, dont se sont fait l’écho les Chambres de commerce des Etats-Unis et de l?Union européenne en Chine.

Microsoft est ainsi sous le coup d’une enquête antimonopole très médiatisée –notamment autour de son système d’exploitation Windows–, tandis que des médias officiels ont fait état d’accusations d’abus de position dominante contre Qualcomm, fabricant américain de puces électroniques.