Les investisseurs français veulent plus de visibilité dans les affaires économiques et politiques de la Tunisie

Par : TAP

Le chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, a déclaré, jeudi 29 novembre, lors de la rencontre tuniso-française et devant un parterre d’hommes d’affaires tunisiens et français, que le pays envisage de mettre en place de véritables réformes juridiques, administratives, financières, éducatives, logistiques… à dessein d’améliorer la compétitivité de la Tunisie.

Au cours de cette rencontre, ayant porté sur le thème «un partenariat durable pour l’avenir», organisée au siège de l’UTICA, M. Jebali a également affirmé que le gouvernement se penche, actuellement, sur la finalisation du nouveau code d’investissement, la conception d’un nouveau cadre juridique organisant le partenariat public-privé, l’introduction de réformes dans le secteur du transport, de la formation professionnelle, du système financier et bancaire.

Par ailleurs, il a rappelé la volonté du gouvernement de créer une instance vouée à l’investissement, regroupant des représentants de tous les départements ministériels concernés (Investissement, Industrie, Commerce…), ce qui permettra d’alléger et de centraliser les procédures administratifs nécessaires.

Les hommes français, qui ont pris part à cette rencontre (une centaine), ont insisté, dans leurs interventions, sur l’impératif d’avoir une vision claire sur l’agenda politique de la Tunisie ainsi que sur le nouveau code d’investissement.

Ces investisseurs, exerçant dans diverses activités, ont aussi, évoqué les problèmes de la lenteur administrative, de la corruption, du manque de compétitivité, du climat d’affaires en Tunisie, par rapport à d’autres pays, tels que le Maroc, la Turquie… Ils estiment que ces lacunes doivent être solutionnées, dans les plus brefs délais, afin de favoriser un meilleur partenariat bilatéral entre les deux pays, et surtout améliorer la visibilité de la Tunisie, en tant que plateforme régionale d’investissement.

Ils estiment également nécessaire d’impulser le partenariat public-privé, d’identifier une liste de grands projets (infrastructure, énergie, transport…) prêts à être financés, y compris dans les régions intérieures du pays.

A cette occasion, Wided Bouchamaoui, présidente de l’UTICA, a indiqué que la “Vision économique et sociale” de l’organisation patronale pour la Tunisie, à l’horizon 2020, qui sera bientôt présentée au gouvernement, comportera plus de 90 propositions d’actions, reposant sur des orientations stratégiques.

Il s’agit notamment de la valorisation de l’effort, du travail et de la libre entreprise, la mobilisation du pays pour impulser la croissance, et la reformulation d’une véritable politique de développement autour de la cohésion sociale et du développement régional.

A noter que 1.270 entreprises françaises sont implantées en Tunisie, soit 40% du total des entreprises étrangères dans le pays. Elles assurent près de 114.000 postes d’emploi direct.

WMC/TAP