Maroc – Investissement : Sama Dubaï se retirerait du projet Amwaj ?

Par : Tallel

Par Tallel BAHOURY

Des rumeurs bien fondées
circulent actuellement dans les milieux d’affaires du Royaume chérifien sur
un possible retrait de l’émirati Sama Dubaï (filiale de Dubaï Holding) du
projet de la vallée du Bouregreg de Rabat, un projet qui porte sur le
développement de la deuxième séquence Amwaj dont l’investissement se monte à
3 milliards de dollars.

 

L’information aurait été
dévoilée par l’hebdomadaire ‘’Challenge Hebdo’’, qui, citant des sources
proches du dossier, écrit que l’Agence d’aménagement de Bouregreg aurait
adressé un courrier à son partenaire émirati, en l’occurrence Sama Dubaï,
l’informant de la résiliation du contrat entre les deux parties.

 

Si l’en croit notre
l’hebdomadaire marocain, entre autres frictions entre les deux parties, il y
a le refus des Marocains de faire de cette séquence uniquement une affaire
juteuse de spéculation immobilière, ce qui aurait refroidi les ardeurs des
Emiratis.

 

En outre, les Emiratis
auraient été sourds face aux exigences de l’agence sur le respect du cachet
marocain authentique du projet et sur le respect des délais.

 

Alors, toujours selon
Challenge Hebdo, les deux parties arrivées à un point de non retour, puisque
l’Agence aurait décidé de se passer de l’aide ‘’des investisseurs Emiratis
qui allaient participer dans le financement de la séquence Amwaj’’.
D’ailleurs, cela ne semble décourager la direction de l’Agence qui poursuit
la réalisation dudit projet comme si de rien était : l’infrastructure, le
tunnel des Oudays, le nouveau pont Moulay Hassan, le tramway, etc.,
avanceraient comme prévu ; et même la décharge d’Oum Azza serait déjà
opérationnelle.

 

Ceci étant, deux
questions se posent : au cas où le retrait des Emiratis se confirmait, quels
seraient les futurs éventuels remplaçants ? Est-ce que la séquence Amwaj
serait-elle revue, car 3 milliards de dollars c’est une jolie somme ?

 

Par ailleurs, l’exemple
marocain peut servir d’exemple pour les autres projets maghrébins dans
lesquels les Emiratis sont impliqués. Car si les motifs de la ‘’rupture’’
avancés plus haut sont exactes, on peut dire que les Marocains ont
totalement raison. Autrement dit, faisons la nôtre la devise ‘’prudence est
mère de sûreté’’.